HOMMASSES FIFIS MERCI / SOYONS MOUS

EXPOSITION LA PRÉSENCE DE L’ABSENCE Mémoires affectives LGBTQI2+
Lieu : Never Apart Montreal
Date : 11 juillet au 28 septembre, 2019
Une exposition de groupe accompagnée d’un colloque, de présentations d’artistes et d’ateliers
Une proposition de Véronique Boilard, Virginie Jourdain
avec le soutien de kimura byol — nathalie lemoine

Titre/Tile :
HOMMASSES FIFIS MERCI / SOYONS MOUS
BUTCHES FAGS THANK YOU/ LET’S BE SOFT
Installation vidéo : Collage & Vidéos
Dimension : 72 ‘ X 72’
Matriel : Collage de photocopies noir/blanc
3 ipad + 3 écouteurs
Description :
– Photomontage d’extraits de coupures de journaux de 1889 à 1969 sur les personnes surtout
de femmes qui vivent en hommes.
– Extraits de revues lesbiennes
– Videos : archives personnelles
– 1 – de l’origine du costume butchien (Archive femmes en guerre)
– 2 – chants d’amours / musique Nicolas Dion: choisis ton insulte favorite et embrasse la
– 3 – dramagouine: du métafilm de gouines (le film « the children’s hour », regardé par des vieilles lesbiennes dans le film « if these walls could talk » et cette scène est filmée dans un festival de films de gouines en 2000.

Histoires :
Plonger dans des archives, y perdre son souffle, essayer de faire résonner le passé au présent et à l’imparfait, y trouver des arbres à racines éparses et profondes auxquelles comme des champignons on se greffe. Des forêts entières qui ont continué à évoluer sans plus personne pour les regarder et puis des chemins qui y repassent.

On débroussaille pour voir de la lumière, et on y fait des cabanes avec les branchages. On s’y installe et on se laisse remplir par les odeurs de mousse et de sons graves pour les vieilles forêts touffues et des sons à plus haute fréquence pour des forêts qui grandissent vite sans trop de traumas. On prend enfin place parmi les mousses, champignons, racines, branches, feuilles, rhizomes.

Construire un mur de lamentation d’un format très carré, un multiple de la base mathématique 60 des sumériens, des premiers temps des traces écrites humaines.
La pensée carrée, le pré-carré de ceux qui possèdent et déclarent les normes.

Montrer noir sur blanc la pensée straight et droite très réduite et par quelques interstices la pensée rebelle qui veut juste avoir le droit d’exister entre les pavés.

On pense que depuis tout a changé, évolué, oui un peu, parfois sur de plus longues distances, mais à travers tous ces combats il reste toujours les moins privilégié.e.s qui doivent se battre parfois trop seul.e.s encore et parfois contre leur propre communauté pour être vu.e.s entendu.e.s reconnu.e.s

Soyons solidaire et soyons mous, ne devenons pas des droitures de droite, des représentants gay de trump, tout cela n’aura servi à rien si nous devenons nos propres bâtons.

L’effacement ça commence vers -4000 av JC, les rois sumériens effaçaient le nom de leur ennemis prédécesseurs sur les temples pour y graver le leur et effacer par là-même toutes traces d’existence antérieures si elles déconvenaient avec leur point de vue.
L’histoire n’est qu’une suite d’effacements et d’absences par ceux qui veulent le pouvoir.

To plunge into archives, to lose one’s breath, to try to make the past tense resemble the present and present perfect, to nd trees with scattered and deep roots to which as mushrooms one graft. Whole forests that have continued to evolve without anybody to look at them and then paths that go back there. We clear the ground to see the light, and we make huts with branches. We settle there and we let ourselves be lled with the smell of moss and serious sounds for old bushy forests and sounds at higher frequency for forests that grow quickly without much trauma. Finally, we take place among the mosses, mushrooms, roots, branches, leaves, rhizomes.

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